Darktable : la prise en main

Darktable, alias la solution open-source pour faire du Lightroom mais gratuitement ! J’ai enfin trouvé une alternative crédible à Lightroom pour pouvoir retraiter mes photos en raw.

J’ai essayé des tas de logiciels, mais celui qui a retenu mon attention est Darktable. Je vous propose dans cette série d’article façon « Darktable pour les débutants » d’aller explorer la richesse du logiciel.

Quels sont les points abordés dans cet article ?

• Présentation rapide des fonctionnalités de Darktable.
• Présentation de l’Importation de photos dans la Table Lumineuse.
• Présentation du premier développement d’une image dans la chambre noire.
• Exportation de l’image en JPG

Pourquoi utiliser Darktable ?

Ma première motivation était « ne pas payer d’abonnement« . Je ne suis pas contre acheter la licence d’un logiciel, mais l’abonnement mensuel ne me convient pas.
Lightroom est très très populaire chez les photographes, sauf que l’abonnement est obligatoire. Il me fallait autre chose.

Dans la démarche de recherche, je suis tombé sur Darktable. Il y en a d’autres, comme par exemple RawTherapee. J’ai beaucoup hésité entre ces deux logiciels, et finalement, j’ai choisi celui qui semblait être mis à jours plus fréquemment, et avec une communauté plus importante. C’est a dire Darktable.

J’ai aussi choisi ce logiciel pour sa démarche Open Source. Dans l’inconscient collectif, Open source veut dire « Gratuit ». C’est vrai mais il y a plus. Open-source veut aussi dire que le code du logiciel est accessible et que tout le monde peut participer à l’élaboration du logiciel. Et même si tout le monde n’est pas informaticien, on peut participer en traduisant des manuels ou en écrivant des documentations qui contribuent à faire connaitre Darktable.

Je choisis aussi de faire une série de tutos Darktable car la prise en main du logiciel est parfois complexe. En effet, la quantité de réglages est infinie et il faut arriver à s’y retrouver !

Les grandes fonctionnalités de Darktable

Darktable permet de faire plusieurs choses intéressantes. Oui, certes, il permet de traiter les images Raw pour en faire des images jpg que l’on peut envoyer via Whatsapp à Tatie Georgette, mais il ne fait pas que ça.

La gestion de toutes vos photos

Il ne sert à rien de faire des photos si c’est pour ne pas les retrouver quand vous les cherchez. C’est la même idée que chercher un livre dans une bibliothèque qui ne serait pas classée. On ne retrouve rien.

Darktable intègre une photothèque. C’est un super outil pour répertorier vos photos, y ajouter des tags et les retrouver quand vous les cherchez. Attention, cela ne vous dispense en aucun cas de ranger vos photos dans votre PC. Si vous ne savez pas comment vous y prendre, j’ai écris un article ici qui va pouvoir vous aider. 

Le traitement des images RAW

Ça, c’est la fonction phare du logiciel. Grâce a tout un tas de réglages que nous allons voir bientôt, on peut en partant de l’image RAW arriver à sublimer une image et la convertir en jpg partageable et imprimable. On est tous d’accord, on ne travaille pas en direct sur les images JPG qui ont déjà été traitées (par l’appareil photo par exemple). Si ce n’est pas clair, je vous renvoie à cet article où l’on parle des images qu’on peut développer, et celles qu’il faut abandonner sur le bord du chemin car inutilisables.

Autres Fonctionnalités

Il y a d’autres fonctionnalités offertes par le logiciel. Je ne vais pas m’étendre dessus, car je ne les pas vraiment utilisées.

• Le mode Capture : Darktable permet de prendre directement des photos avec l’appareil branché en USB.
• Le mode Carte : On peut afficher la localisation des photos sur une carte (si vous avez géolocalisé vos images)
• Le mode Diaporama : C’est un mode qui fait défiler les photos

L’installation et le premier paramétrage

Concernant l’installation, la première étape est de récupérer le logiciel sur le site officiel ici. Téléchargez systématiquement la dernière version stable.

Installation

L’installation proprement dite est automatisée. Exécutez le fichier d’installation que vous venez de télécharger et choisissez les options par défaut. Il n’y a pas de piège.

Comment Passer le logiciel en français ?

Si vous le souhaitez, vous pouvez avoir Darktable en français.

Après avoir démarré Darktable, cliquez sur le petit engrenage qui correspond aux réglages du logiciel.

Note : si cet engrenage n'est pas visible, cliquez plusieurs fois sur le bouton pour masquer/afficher la barre des outils supérieurs. Il ressemble à un triangle blanc.

Dans la fenêtre de réglage qui s’ouvre, sélectionnez à gauche l’onglet « general« .
La première option qui apparait est la langue. Choisissez « Français », fermez la fenêtre et redémarrez le logiciel pour la prise en compte.

Une astuce vitale pour ne pas se laisser déborder par les réglages dans Darktable

Quand j’ai commencé avec ce logiciel, je n’ai pas su par où regarder. Tout simplement car tous les modules d’options étaient ouverts. Et ça rend l’interface très très touffue. Ça peut même faire peur.

Le principe est simple : sur les côtés et en dessous, on peut faire afficher ou masquer des modules de fonctions. Exemple de module : « Importer », « Collection », « Sélection » etc.
Si tous les modules sont dépliés (ou affichés), vous allez avoir l’impression d’être aux commandes d’un Airbus A380. Et c’est pas cool car on est pas là pour apprendre à piloter, mais pour faire des photos.

Pour afficher ou masquer un module (le plier ou le déplier) il suffit de cliquer sur son nom.

On va donc replier tous les modules pour revenir à une interface humainement acceptable pour un débutant dans Darktable.

Prenons le premier module en haut à gauche : le module importer.

On peut aussi afficher et masquer les barres d’outils dont on ne se sert pas en cliquant sur les triangles d’extension.

Maintenant qu’on a simplifié l’interface, on va partir à la découverte du logiciel.

Présentation des 2 principaux panneaux

On va se concentrer essentiellement sur 2 panneaux de travail :

• La table lumineuse
• la chambre noire

Pour passer d’un panneau à l’autre, il faut commencer par importer quelques photos. Tout commence donc dans la table lumineuse.

Découverte de la table lumineuse :

La table lumineuse, c’est l’endroit où on gère l’ensemble de ses photos.

Pour commencer, vous allez importer des images que vous avez prises dans Darktable. Pour faire cette opération, c’est le module « importer » que nous allons utiliser.

cliquez sur le module « importer » pour le déplier et cliquez sur ajouter à la bibliothèque

Dans la fenêtre qui s’ouvre, vous allez sélectionner un répertoire qui contient des images.

Note : vous pouvez sélectionner l’ensemble de vos images (si elles sont dans un même répertoire racine) en cliquant sur « Recursivement » -> 1. Vous pouvez aussi choisir d’inclure les images JPEG -> 2.

Cliquez sur « importer »Ajouter à la bibliothèque », la fenêtre d’importation se ferme et vous vous retrouvez dans la table lumineuse avec la visualisation de vos images. Vous pouvez replier le module « Importer », il ne nous sert plus pour le moment

Dépliez le module « collections ». Juste sous le titre du Module, cliquez sur « Pellicule ». Un Grand menu apparait. Ce menu vous permet de sélectionner les images à visualiser. Un moyen simple est de se servir de la collection Pellicule. Nous allons donc laisser le réglage sur pellicule, mais vous pouvez constater la richesse des options possibles !

La notion de Collection dans Darktable est un ensemble d’images. On peut les grouper par date, par détails lors de la prise de vue (boitier, objectif..) bref, c’est un mécanisme puissant pour sélectionner les photos à visualiser.
La collection « Pellicule » correspond à ce qui est récupéré dans un répertoire lors de l’importation.

Vous pouvez voir que si à l’import des photos, on ajoute quelques mots clefs de description, on pourra retrouver toutes les images très facilement quand vous en aurez importé grand nombre.

Sélectionnez (double clic) la pellicule que vous venez de créer. Les images s’affichent sur la Table Lumineuse. Pour leur affecter un titre et des mots clefs qui permettront de les retrouver facilement,

• sélectionnez toutes vos images (touche Control + A) du visualiseur central
• dans la partie de droite, cliquez sur le module « Editeur de métadonées »
• Ajouter un titre (moi, ici, ce sont des images de Venise) et cliquez sur appliquer

Ce n’est pas obligatoire de mettre des titres ou des mots clefs, mais cela vous aidera quand vous aurez beaucoup de photos. Donc, autant commencer dès le début.

Nous allons maintenant choisir une image et la développer dans la chambre noire

Passage dans la chambre noire

Pour choisir une image et commencer à la retraiter, il suffit de faire un double clic dessus. On arrive dans la chambre noire.

Si vous n'êtes pas encore trop habitué à retraiter vos image, le truc qui va vous sauter au yeux, c'est que l'image que vous avez choisi apparait ici, mais les couleurs sont fades, le contraste est pauvre. Bref, votre photo tel qu'affichée ici fait peur à voir. 
OK, pas de souci :) tout est normal : on est là pour justement faire mieux que le traitement automatique de votre appareil photo.

Présentation de la chambre noire

Il y a 5 zones qui vont particulièrement nous intéresser quand on travaille sur une image :

• Zone 1 (partie de gauche) : informations relatives à l’image, sans rapport artistique. On trouvera notamment l’historique de vos actions sur l’image, des informations de prise de vue, et le gestionnaire d’instantané qui sera pratique pour comparer 2 images / effets entre 2 images.
• Zone 2 : La partie de droite qui affiche les modules de gestion « artistique » qui vont nous permettre de modifier la visualisation de l’image : par exemple un module pour régler l’exposition, un autre module pour corriger un horizon penché, corriger la balance des blancs. Bref, c’est ici que vous modifierez des curseurs et des courbes pour que votre image devienne une image d’exception.
• Zone 3 : la petite zone en bas qui permet de visualiser par exemple des zones de l’images qui sont sur-exposées et sous-exposées. on peut aussi avoir un affichage pour se rendre compte de la justesse visuelle des corrections.
• Zone 4 : la zone des « scopes » et notamment l’histogramme qui va nous permettre de visualiser les niveaux de lumière ou de couleur des pixels dans l’image en cours de modification.
• Zone 5 : la partie centrale où s’affiche votre image en cours de traitement

Comme dans la Table Lumineuse, vous pouvez masquer ou afficher les différentes zones en cliquant plusieurs fois sur les petits triangles sur les bords de l’application.

Comment développer une photo numérique (en général) ?

Avant de cliquer sur tous les curseurs et de s'épuiser à n'obtenir aucun résultat, je vais faire un tout petit aparté sur une façon de travailler, une façon de corriger les problèmes les uns après les autres dans un bon ordre. Quand vous aurez de la pratique, vous choisirez votre chemin, mais si vous débutez, il faut avoir un tout petit peu de méthode. Notez que ce flux n'est pas spécifique à Darktable et peut être utilisé sur n'importe quel logiciel de traitement d'image.

Les étapes ci dessous sont une proposition de progression logique pour une image standard et bien exposée. Avec un tout petit peu de pratique, vous les effectuerez en moins de 3 minutes pour obtenir une première version d’image « sympa ».
Dans le flux de traitement, vous reviendrez probablement sur certaines étapes. Comme par exemple quand vous modifierez l’exposition et le contraste de l’image. Il y a des aller-retour à faire, notamment entre les étapes 5, 6 et 7.

• Étape 1 : correction de la balance des blancs : ici, on s’assure que l’image n’a pas de dérive colorimétrique.
• Étape 2 : réduction du bruit numérique : si l’image a été prise dans des conditions difficiles.
• Étape 3 : Correction des déformations d’objectifs. Atténuation du vignetage et déformation due aux objectifs.
• Étape 4 : Correction de l’horizon penché
• Étape 5 : Correction de l’exposition générale
• Étape 6 : Correction du contraste
• Étape 7 : correction de la saturation des couleurs

Réglage indispensable dans Darktable pour bien commencer

Pour pouvoir réaliser un développement (ou retraitement) de photo numérique, vous avez compris que l’enchainement des étapes de réglages est important. Cet enchainement, appelé « flux de travail » doit être paramétré au moins une fois dans Darktable.

Pour commencer avec le retraitement , inutile de sélectionner toutes les options possibles et imaginables. Nous allons choisir un flux de travail Débutant qui n’affiche que l’essentiel et qui est déjà largement suffisant.

Si vous êtes déjà familier, vous pouvez prendre le flux de travail « Relatif à la scène » qui est le flux de travail officiel et actuel.

• Cliquez sur le bouton du choix du flux de travail
• sélectionnez « flux de travail : débutant » ou Relatif à la scène

Les modules de traitement d’image sont regroupés dans des onglets. Le flux de travail Débutant fournit 5 onglets de regroupements :

• 1 : Accès rapide
• 2 : Les modules actifs sur l’image en cours
• 3 : Les modules de base
• 4 : L’étalonnage couleur
• 5 : Les modules d’effets

Les modules les plus utiles au début sont dans les onglets 1 et 3, soit, l’accès rapide et les modules de base.

Astuce : Si vous cliquez sur un onglet, son contenu est affiché dessous (et c'est bien normal)
Par contre, si vous cliquez une seconde fois, l'onglet affiche TOUS les modules disponibles et ... vous vous retrouvez totalement perdu. Cliquez donc une troisième fois :) pour faire afficher le contenu "normal" de l'onglet :)

Pour ce tuto, nous allons utiliser l’accès rapide qui est suffisant. Cliquez donc pour faire afficher les modules de l’accès rapide. Vous devez avoir à l’écran :

• 1 – votre image en grand. Pour zoomer, c’est la roulette de votre souris.
• 2 – les modules de gauches repliés pour plus de simplicité.
• 3 – L’histogramme en haut à droite
• 4 – La sélection des modules sur « Accès rapide »
• 5 – les modules les plus utiles dans l’accès rapide

La première photo RAW

On est prêt pour commencer le flux de développent. Dans Darktable, l’onglet « Panneau d’accès rapide » peut être parcouru simplement de bas en haut. Les modules sont organisés dans l’ordre.

Étape 1 : Module Balance des blanc

Le but du jeu ici est de corriger la balance des blancs si celle ci est trop jaune ou trop bleue. Il est possible voir probable que vous n’ayez rien a faire ici, sauf si les blancs dans votre image sont trop froid(bleu) ou chaud (jaune).
Modifiez la valeur de « Température » pour obtenir le résultat correct si besoin.

Note sur le fonctionnement de TOUS les modules : 
- Si vous faites un double clic sur la valeur, la valeur d'origine (celle de la prise de vue) est réinitialisée. 
- Si vous cliquez sur le petit bouton marche/arrêt (à gauche du titre), le module se désactive. 

Étape 2 : Réduction du bruit

Ce module permet de réduire le bruit qui apparait quand la sensibilité (ISO) a été poussée un peu trop fort lors de la prise de vue. Il suffit de l’activer ou de le laisser désactiver si inutile

Note (pour tous les modules) : Si vous cliquez sur le symbole à droite du titre du module (la petite flèche qui sort d'un carré) vous êtes "téléporté" directement dans le module complet de réduction de bruit. Vous allez voir qu'il y a bien plus d'options que dans la présentation de l'accès rapide.  
Pour revenir à la présentation simplifiée, cliquez à nouveau sur l'onglet d'accès rapide (juste sous l’histogramme)

Étape 3 : Correction des objectifs

Les objectifs induisent parfois des déformations et des assombrissements des coins (vignetage). Activer ce module permet de corriger ces défauts.

Si vous cliquez sur le raccourci pour ouvrir le module complet, vous pourrez voir que votre appareil photo et l’objectif ont été récupéré et ces informations sont utilisées pour corriger spécifiquement les aberrations. C’est fort non ?

Étape 4 : Rotation et perspective : Correction de l’horizon penché

Encore un module super pratique pour redresser une image quand l’appareil photo n’a pas été totalement horizontal lors de la prise de vue.

Pour l’utiliser sur l’horizon :

• activez le module
• modifiez l’angle en bougeant le curseur.

Il y a une autre utilisation pratique : si vous voulez redresser l’horizon simplement, vous pouvez dessiner sur votre photo une ligne qui suit exactement l’horizon, et Darktable calculera et redressera vote photo. Voyons comment faire :

• cliquez sur le raccourci du module pour le faire afficher en totalité (juste à droite du titre du module)
• Le module est ouvert, dans l’image, faites un clic droit + glissez + lâchez pour dessiner une ligne sur sur l’horizon. La ligne doit suivre l’horizon de votre image.
• Darktable redresse l’image en se basant sur la ligne que vous lui avez indiqué.
• Si vous vous êtes loupé, vous pouvez recommencer autant de fois que nécessaire.

Note : Les modules sont rangés et exécutés dans un ordre bien précis. Par exemple, la correction des objectifs se fait avant de redresser l'horizon. Et c'est logique car inutile de redresser l'horizon sur une image qui est déformée par l'objectif.

Étape 5 : Correction de l’exposition générale

Contrairement au module précédant qui par exemple redresse l’horizon, le module Exposition est « Artistique ». Dans le module précédant, l’horizon est droit ou pas. C’est technique, ou physique.

Ici, on arrive dans la partie artistique et créative où c’est le photographe qui décide « comment va être exposée l’image ». Plus sombre ? Plus claire ? C’est vous qui décidez.

Vous pouvez utiliser la visualisation histogramme pour voir « en direct » l’effet de vos réglage sur l’exposition de l’image. D’ailleur, vous pouvez cliquer directement dans l’histograme et glisser vers la droite ou la gauche pour modifier l’exposition.

Étape 6 : module Filmique RVB : Correction du contraste

Le module Filmique RVB est très riche. Nous allons volontairement rester sur la partie « simplifiée » dans l’accès rapide.

Avec ce module, pour le moment, nous allons nous contenter de corriger le contraste. Ici aussi, c’est un paramètre artistique ; à vous de voir quel contraste vous souhaitez donner à votre image

Note : Il faudra peut être revenir sur l'étape 5 si l'exposition de votre image ne vous donne pas satisfaction.

Étape 7 : correction de la saturation des couleurs

Nous allons découvrir ici le dernier module pour une première approche du développement.

Ce module n’est pas affiché par défaut dans le panneau d’accès rapide. Je vais en profiter donc pour vous montrer comment chercher un module.

Sous les onglets de sélection du flux, vous avez le champ de recherche qui va vous permettre d’atteindre n’importe quel module.

• Saisissez le nom du module « Balance couleur RVB ».
• dépliez (activez le module). Vous allez constater qu’il y a beaucoup de réglages. Je vous propose pour le moment de ne pas trop s’y attarder. Nous allons utiliser une pré-configuration
• Faites un clic droit sur le nom du module « Balance couleur RVB » et sélectionnez couleur de base standard (ou vibrante) -> vous voyez que les couleurs sont devenues plus vives.
• Éventuellement, essayez de pousser quelques curseurs du module « Balance couleur RVB », notamment ceux qui ont été modifiés par les préréglages.

Ce module est aussi un module « artistique ». Il n’y a pas de bon réglage. C’est votre côté artistique qui va s’exprimer. Soit vous collez à la réalité, soit vous poussez les curseurs pour exprimer autre chose que la réalité.

Note sur tous les modules : Si vous êtes allé trop loin dans les réglages d'un module, pour revenir aux réglages de base, vous pouvez cliquer sur le bouton "reset" dans la barre de titre du module.

Exportation en JPG de votre image

Le travail de développement est quasiment terminé. Il nous reste à exporter l’image que vous avez révélée vers un format que tout le monde peut lire et partager : le format jpg.

• Sur la gauche de l’écran de la chambre noire, dépliez le module exporter
• Choisissez un dossier d’exportation
• Choisissez un format. JPEG 8 bit est une bonne idée.
• Le curseur de qualité peut-être ajusté pour avoir des images plus ou moins volumineuse sur le disque. Si c’est pour de l’impression, mettez au max !
• Cliquez sur exporter. A l’emplacement que vous avez designé, votre photo a été « développée ».

Note : vous pouvez exporter autant de fois que vous le souhaitez une image. En effet, le format RAW n'est  jamais modifié. Ce qui est enregistré à part, c'est uniquement les réglages à appliquer à l'image ; 
Par exemple  : redresser de 2° l'horizon et corriger la balance des blancs à 3000K. 
Vous pouvez donc recommencer à volonté de travailler encore et encore sur la même image en repartant de l'image brute, ou de vos derniers réglages. D'ailleurs, regardez à l'occasion le module de "Gestion des clones" à gauche : Vous allez pouvoir sortir différentes versions d'une même image 

Conclusion

Nous venons de « survoler » le flux de traitement de base pour une image. L’idée était à partir du format brut non modifié RAW d’en extraire une interprétation au format JPG.

Nous nous sommes servi du logiciel Darktable pour arriver à cet objectif.

Vous avez maintenant un aperçu de ce qu’est le « Post-traitement » en photographie, et une idée du fonctionnement du logiciel open-source (et gratuit) Darktable.

Dans les prochains tutos, j’aborderai l’utilisation des masques et l’utilisation avancée des masques qui seront très pratique pour corriger par exemple le ciel trop clair des photos.

Si vous avez des soucis ou vous souhaitez que j’aborde un point particulier dans Darktable, lâchez vous dans les commentaires ! 🙂

A bientôt.

Pierre